On le sait précieux. On le surnomme l’or noir. On le recherche, on le convoite, on le négocie. Le pétrole est un sujet brûlant. On en trouve dans de nombreuses régions. Pour en déterminer la qualité, il est de coutume de prendre pour référence deux types pétroles fameux, parmi les plus répandus dans le monde : le Brent de la Mer du Nord et le West Texas Intermediate. C’est par ce biais que les cours du pétrole sont fixés.
Le point sur l’actualité
Au mois de juin, on annonçait une chute imminente des cours du pétrole. Une analyse faite au sein de la société de bourse Aurel BGC prévoyait une baisse de quelques 40%, pour un prix au baril avoisinant les 35 dollars. Cette prévision allait de pair avec celle d’une baisse du coût du baril. Pour n’importe quel quidam, ce pourrait paraître une bonne nouvelle.
En effet, qui n’a pas rêvé de payer son plein d’essence deux fois moins cher ? Et pourtant ! Dans le monde de la finance, les choses ne sont pas du tout vécues de la même manière. Au contraire, la vapeur est inversée.
Au jour d’aujourd’hui, les choses se présentent sous un meilleur jour. Comme vous pouvez le constater en direct, le prix du baril est annoncé à 45,12 dollars au 5 septembre 2016. Alors, une bonne nouvelle ?
Comment ça fonctionne
On en parle à la radio, on en parle à la télévision. C’est sûr, le cours du pétrole est à l’économie ce que le football est au sport. Pour autant, il n’est pas si facile d’en comprendre les règles.
Un peu d’Histoire peut vous aider à mieux comprendre comment s’est mis en place le système adopté aujourd’hui par les divers groupes pétro-gaziers et l’OPEP (Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole) en vue de gérer les cours pétroliers à l’échelle planétaire.
C’est très simple : il y a d’un côté l’offre et de l’autre, la demande. La production de pétrole doit être proportionnelle à la demande actuelle dans le monde. Si la production est trop importante, alors l’offre sera excédentaire, les prix chuteront.
Et c’est là que le bât blesse ! Car une bulle spéculative existe, qui englobe le cours du pétrole et génère par là-même une certaine forme de stabilité dans l’économie d’un pays. Faites éclater cette bulle, et c’est la déflation assurée…
Par conséquent, les sueurs froides subies à répétition par les observateurs de la bourse sont tout sauf injustifiés !
Des causes tout aussi actuelles
Vous l’avez bien compris, les cours du pétrole fluctuent. L’équilibre idéal est difficile à trouver et plus difficile encore à conserver. Mais qu’est-ce qui est à l’origine de ces flux, au juste ?
Tout comme les cours se suivent en direct, les causes de leur instabilité sont à chercher dans l’actualité, ni plus ni moins. En Iran, par exemple, une nette augmentation de la production a pu être notée à partir du moment où un ensemble de sanctions occidentales ont été levées.
En outre, l’activité des oléoducs se voit souvent ralentie, principalement dans les régions du Proche et du Moyen-Orient, par des activités terroristes ou du fait d’actes menés par des rebelles (comme ce fût récemment le cas au Nigéria). Cliquez ici pour mieux cerner les raisons de l’actuelle faiblesse des cours du pétrole.
Des conséquences dans le futur
La situation du monde à l’heure actuelle est complexe. On ne vous apprend rien ! Mais il se trouve que de cette situation découlent des complications directes dans les cours du pétrole. Les zones pétrolifères qui parsèment la planète font l’objet d’enjeux géostratégiques considérables.
Chaque fois que des tensions sont ravivées entre deux pays (voire plus), des sanctions commencent à tomber, les taux de production et d’acheminement se voient modifiés, les modalités inscrites dans le cadre d’un partenariat se voient réévaluées… sans parler de la raréfaction des ressources !
Ce sont autant de paramètres qui accentuent, aujourd’hui, le risque d’une dévaluation totale, à l’échelle macroéconomique, du prix du baril.