Les véhicules anciens et de collection ont leur porte-parole : la Fédération Internationale des Véhicules Anciens, étayée dans chaque pays membre par des clubs et des fédérations nationales, veille à la protection des vieux moteurs. Parce que ceux-ci font partie intégrante de notre patrimoine historique et culturel, ils méritent d’être bien représentés.
L’Europe, moteur de la Fédération Internationale des Véhicules Anciens
Au départ, il y a l’envie, partagée par plusieurs clubs et fédérations d’amoureux de l’automobile, dans plusieurs pays européens, de se réunir en un organisme unique, international, qui veillerait à promouvoir et sauvegarder les intérêts des véhicules historiques et anciens sur la planète.
C’est la naissance, en 1966, de la Fédération Européenne des Véhicules Anciens (la FEVA), qui réunit plusieurs nations européennes comme la France, la Belgique, la Suisse et l’Italie. Le Français Bernard de Lassée en prend la présidence.
Dans un second temps, l’organisation invite d’autres pays à rejoindre la cellule européenne, et devient internationale par étapes. Devenue la Fédération Internationale des Véhicules Anciens (la FIVA), elle accueille successivement des pays d’Amérique latine et d’Extrême-Orient.
Plus récemment, en 2009, sont entrées dans la FIVA ces nations riches en collectionneurs que sont l’Amérique du Nord (50% du marché mondial partagé entre USA et Canada), la Russie et les Émirats Arabes Unis. Aujourd’hui, la FIVA compte 62 pays membres et plus de 85 organisations qui regroupent plus de 1,5 millions d’amateurs de véhicules historiques.
Ses missions
Horst Brüning, ancien président de l’organisation, disait que la FIVA sert à maintenir « les véhicules d’hier sur les routes de demain ». En mettant en valeur les véhicules anciens comme éléments du patrimoine historique et culturel de la planète, la FIVA a fait de leur préservation et de leur promotion sa première et fondamentale mission.
- Sauvegarder la libre circulation des véhicules mécaniques âgés de plus de 30 ans sur la voie publique. La FIVA a par exemple publié un Guide des utilisateurs des véhicules historiques, téléchargeable sur son site officiel.
- Cataloguer un maximum de véhicules historiques à travers le monde par le biais de la carte d’identité FIVA.
- Maintenir une connaissance approfondie de l’évolution des législations au niveau international. La FIVA emploie par exemple un consultant spécialisé présent auprès de la Commission européenne à Bruxelles. Le but est de veiller à la protection de l’usage des véhicules historiques contre toute législation trop restrictive (une activité de lobby, donc).
- Mener et publier des études sur l’impact social et économique des véhicules anciens, ainsi que sur l’évolution des législations de pays en pays.
- Éditer des standards et des normes dans le monde entier pour aider à l’authentification des véhicules historiques.
- Organiser des manifestations et des événements liés à la monstration et à l’utilisation des véhicules du parc historique, comme le « Rallye Mondial FIVA » pour autos et motos en 2015.
Sa composition
La FIVA rassemble, dans chaque pays membre, clubs et fédérations nationales préoccupées par la sauvegarde de leur patrimoine mécanique. En France ou en Angleterre, une seule fédération domine le secteur ; mais dans d’autres pays, l’autorité peut être divisée entre plusieurs membres.
Un Comité Général sert d’organe directeur à la FIVA. Composé de 16 membres élus et de 2 membres nommés, l’équipe est présidée depuis novembre 2013 par un Français, Patrick Rollet. Elle est composée de 2 premiers vice-présidents, de 4 vice-présidents, et de 9 directeurs, chacun représentant un pays membre.
La carte d’identité FIVA : un précieux sésame
La FIVA a donc pour mission, entre autres, de cataloguer les véhicules historiques dans le monde. Cette opération est rendue possible par l’attribution d’une carte d’identité FIVA que n’importe quel propriétaire de véhicule ancien peut demander en remplissant un formulaire sur le site officiel.
Pour ce faire, il faut que le véhicule réponde à un minimum de standards :
- Etre âgé d’au moins 30 ans
- Etre maintenu dans un état historiquement correct
- N’être pas utilisé comme moyen de transport quotidien
- Faire partie de l’héritage technique et culturel
La déclinaison française : la FFVE
La France a toujours été bien représentée au sein de la FIVA : son président actuel est Patrick Rollet et, entre 2001 et 2007, un autre Français, Michel de Thomasson, a occupé le même poste. Au niveau national, la Fédération Française des Véhicules d’Époque (la FFVE) existe depuis plus de 45 ans.
Son rôle est d’appuyer la FIVA tout en déployant ses compétences sur le territoire national. La FFVE accueille plus de 1 000 membres : clubs, professionnels du véhicule ancien ou musées. Eux-mêmes regroupent plus de 150 000 collectionneurs qui sont propriétaires de plus de 600 000 véhicules anciens.
C’est la FFVE qui a permis la création d’une « carte grise de collection » destinée à caractériser les véhicules historiques. Moyennant quelques contraintes (contrôle technique obligatoire tous les 5 ans, interdiction de se servir de son véhicule pour aller travailler), les avantages en sont nombreux.
Vous pourrez tout savoir sur la question en cliquant ici et en regardant cette vidéo :