Disparu en juin 2009 alors qu’il s’apprêtait à remonter sur scène pour 50 concerts à Londres, Michael Jackson a édifié une carrière musicale exceptionnelle, appelant à elle tous les superlatifs. Voici 9 bonnes raisons pour lesquelles l’artiste et sa musique resteront éternels.
Parce qu’il est le roi (de la pop)
L’expression « plus grand artiste de tous les temps » est usurpée quand on parle de Justin Bieber ou de Lady Gaga, mais certainement pas pour Michael Jackson. Il suffirait, pour s’en convaincre, de faire le tour du monde et de demander à chaque être humain habitant cette planète : à quelques exceptions près, tous pourraient au moins fredonner un air d’une de ses chansons.
Le Guinness Book des Records l’a désigné chanteur de variétés le plus couronné de succès de tous les temps. Le Rock and Roll Hall of Fame a fait de lui l’artiste le plus populaire de l’histoire de l’industrie du spectacle.
En 2000, lors de la cérémonie des World Music Awards qui s’est tenu à Monte Carlo, il a reçu un Millenium Award dans la catégorie de l’artiste masculin ayant vendu le plus d’albums de tous les temps (et Mariah Carey l’équivalent féminin).
Même sa mort a été un record, avec 1 600 000 personnes qui ont participé au tirage au sort afin d’obtenir une place pour la cérémonie d’hommage au Staples Center de Los Angeles (17 000 chanceux furent sélectionnés pour entrer dans la salle).
Parce que ses albums figurent parmi les plus vendus au monde
Là encore, les chiffres parlent d’eux-mêmes : si l’on cumule les singles et les albums, Michael Jackson a vendu près d’1 milliard de galettes, ce qui le place dans le top 3 des plus gros vendeurs avec les Beatles et Elvis Presley.
Thriller est l’album le plus vendu de toute l’histoire avec des chiffres qui varient entre fourchette basse (51 millions) et fourchette haute (65 millions de copies). Même la fourchette basse reste impressionnante. Bad arrive second avec 30 à 40 millions de disques écoulés, puis Dangerous avec 30 à 32 millions (selon les estimations).
Ajoutons que son film Moonwalker est devenu la vidéo musicale la plus vendue de tous les temps, battant le record précédent détenu par… lui-même ! avec la vidéo du making of du clip de « Thriller » ! Enfin, HIStory est le double album le plus vendu au monde devant The Wall des Pink Floyd, tout de même.
Parce que le moonwalk
Ce pas de danse célébrissime, Michael Jackson ne l’a pas inventé mais l’a repris à son compte, et exécuté en mai 1983 sur scène, à l’occasion de la soirée du 25e anniversaire de la Motown, alors qu’il interprétait « Billie Jean ».
Consistant à se déplacer à reculons tout en créant l’illusion qu’on est en train de marcher vers l’avant, donnant l’impression de flotter au-dessus du sol, le moonwalk est sans doute le pas de danse le plus connu et le plus pratiqué de tous les temps. Ses origines floues ne laissent aucun doute sur le fait que c’est bien le Roi de la pop qui en a fait la star de la chorégraphie qu’il est encore aujourd’hui.
Parce que l’album Thriller
Le plus grand album de l’histoire, la 8e Merveille du monde, est sorti le 1er décembre 1982. Il fut couronné d’un succès immédiat : 10 millions d’exemplaires vendus en un an, une présence incontestée dans les hit-parades pendant deux années, et 37 semaines en première place du classement Billboard. De quoi rendre jaloux n’importe quel chanteur d’aujourd’hui, jamais sûr de rester connu au-delà de quelques mois.
L’album enregistre les meilleures ventes en 1983 et en 1984 aux États-Unis. Dès le mois de mai 1984, le Guinness le classe comme l’album le plus vendu de tous les temps (décidément, cette expression « de tous les temps » n’a jamais été si utilisée !). Sur 9 chansons, 7 sortent en singles et squattent le Top 10 du Billboard Hot 100.
Thriller a reçu des récompenses à la pelle, dont 8 American Music Awards et 8 Grammy Awards. En novembre 1984, Michael Jackson inaugure une étoile à son nom sur le Walk of Fame à Hollywood – sorte de consécration dans le monde du spectacle américaine.
Parce que ses clips
Les vidéos tirées des chansons de Michael Jackson ont contribué à changer durablement l’image du clip, autrefois conçu uniquement comme un véhicule pour le morceau. Innovants et produits avec soin, ils permettent parfois de mettre en valeur une technologie : ainsi le clip de « Black of White » popularise l’usage du morphing, cette technique consistant à transformer un visage en un autre.
« Beat It », « Billie Jean », « Thriller », « Bad » ou « Smooth Criminal » sont conçus moins comme des clips que comme des courts-métrages, certains réalisés par des metteurs en scène confirmés du cinéma : John Landis pour « Thriller » et Martin Scorsese pour « Bad ».
« Thriller » a coûté 1 million de dollars, un record pour un clip ; et sa popularité n’a rien à envier aux vidéos actuelles, puisque c’est le seul des années 80 à avoir atteint les 100 millions de vues sur Youtube.
En 1986, toujours à la pointe de la technologie, l’artiste tourne Captain Eo en 3D. Le court-métrage, réalisé par Francis Ford Coppola, coûte la bagatelle de 17 millions de dollars. Commandé par les parcs Disney, il sera diffusé pendant 12 ans.
Son dernier grand clip ressemble davantage à un moyen-métrage puisqu’il dure 40 minutes. Empruntant des morceaux à Blood on the Dance Floor, Ghosts est réalisé par le regretté Stan Winston et coécrit avec le maître de l’horreur, Stephen King. Sa projection au festival de Cannes en 1997 est un joli succès d’estime.
Parce que son mode de vie excentrique
Comme tous les génies, le roi de la pop avait un grain – ou une araignée au plafond, si vous préférez. La liste de ses excentricités est longue. La plus évidente, c’est que le jeune homme de couleur noire qu’il était a tout fait pour devenir Blanc. Ceux qui se souviennent de la blague des Inconnus – de quelle couleur est Michael Jackson ? Gris ! – ne peuvent pas complètement leur reprocher d’avoir joué sur la confusion.
Celui qu’on appelait « Bambi » en référence au dessin animé de Disney, parce qu’il prétendait véhiculer les valeurs de l’enfance et de l’innocence, était devenu un môme dans un corps d’adulte, asexué et extravagant. Il vivait reclus dans son domaine, baptisé Neverland comme dans Peter Pan, entouré d’un parc d’attractions géant et d’enfants.
Les accusations d’abus sexuels sur mineur (une affaire réglée à l’amiable pour quelques millions de dollars, comme savent si bien le faire les Américains) entachent sa réputation, mais lui ne cesse de clamer son innocence. Les années 90-2000 furent difficiles : procès pour pédophilie, polémiques autour de ses mariages et de ses enfants, dettes…
Sans doute le petit garçon qu’il était à l’époque des Jackson Five avait été plongé trop tôt dans le grand bain des adultes.
Parce qu’il avait grand cœur
Et qu’il contribua, toute sa carrière, aux luttes contre la famine et la maltraitance des enfants, et pour l’environnement. En 1985 il coécrit avec Lionel Richie la chanson « We Are the World » en faveur d’une œuvre de charité qui se bat contre la faim en Afrique. 44 chanteurs se réunissent autour du micro, dont Cindy Lauper, Diana Ross, Ray Charles, Bruce Springsteen, Stevie Wonder, Tina Turner…
En 1992 il crée sa fondation Heal The World dans le but de porter assistance aux enfants et à l’environnement – dans lequel ces mêmes enfants vivront après nous. Le single du même nom est un succès mondial, comme le fut d’ailleurs « We Are the World ». Il lancera Heal The Kids en 2001.
Parce que sa mort
Ce fut un phénomène sans précédent dans le monde, engrangeant de nouveaux records posthumes. Les hommages se sont multipliés sur toute la planète. Spontanément, les fans (comme les autres) se sont mis à chanter ses morceaux en public. Même les membres de la Chambre des représentants aux USA ont observé une minute de silence.
Internet a accompagné le mouvement comme on surfe sur une vague immense : l’audience des sites d’informations a bondi de 50%, le nombre de statuts publiés sur Facebook à la minute a crevé le plafond, et l’écoute de ses chansons sur le site MusicMe a augmenté de 949% du jour au lendemain.
Quant aux stars de la chanson, elles lui ont toutes rendu hommage par des chansons ou au cours de leurs concerts : Madonna, Beyoncé, Bono, Céline Dion, Stevie Wonder…
Parce que la musique de Michael Jackson est éternelle
Et parce que c’est le moins que l’on puisse dire : 7 semaines après son décès, on comptabilisait 18 millions d’albums vendus dans le monde (1,5 millions en France), un record hallucinant dans une période où la dématérialisation de la musique a réduit à peau de chagrin le marché du disque.
Et parce qu’on vous l’a démontré plus que jamais, que la musique de Michael Jackson est éternelle. Si vous voulez consulter d’autres records (il y en a plein encore), ils sont tous sur cette page.
Et parce que le clip de « Thriller » en est décidément la meilleure preuve :