Lorsqu’on se promène dehors, dans les champs ou dans les campagnes, on aime à se prendre au jeu de reconnaître les plantes qui nous entourent et qui sont sur nos chemins. Mais les connaissances nous manquent parfois ou souvent, et le temps des herbiers que l’on faisait à l’école est loin.
Aujourd’hui, au temps de la technologie, des applications voient le jour qui permettent en un coup d’œil de renseigner sur la fleur inconnue. Mais sans application, voici quelques clefs pour faire le différence entre le pavot et le coquelicot, qui n’auront plus de secret pour vous !
Pavot ou coquelicot ?
Le pavot, faisant partie du genre des Papaver, regroupe pas moins de 50 espèces, dont le coquelicot (Papaver rhoeas). On peut aussi noter dans les plus connus le pavot alpin (Papaver alpinum), le pavot à opium (somniferum), ou encore le pavot d’Islande (nudicaule). Ainsi, ce qu’il est important de retenir, c’est que le coquelicot est une espèce de pavot parmi tant d’autres. La question n’est donc plus « quelle différence entre pavot et coquelicot » mais plutôt « quelle sont les différentes espèces de pavot » ? Le pavot qu’on est davantage susceptible de rencontrer est le pavot d’Orient (orientalis) développant de magnifiques fleurs aux tons orangés, roses, rouges ou blancs.
Les différentes espèces de pavot
Ainsi, selon les différentes variétés de pavots, les fleurs et les feuilles ne seront pas tout à fait identiques : les feuilles seront différemment lobées. Les fleurs seront sur des tiges de hauteurs différentes en fonction des espèces de fleurs.
Le coquelicot
Le coquelicot est originaire d’Eurasie et d’Afrique du Nord, et il fleurit en mai, juin et juillet. C’est une plante rustique, pouvant atteindre 90 cm. On le trouve généralement au bord des routes ou dans les prairies, et il pousse de manière libre et sauvage. Cette plante rejoint la catégorie des plantes annuelles (elle pousse et meurt dans la même année).
La tige de cette fleur est un peu velue et la fleur rouge se développe au centre en un œil d’un noir profond. La culture en est aisée, et cette belle fleur pousse dans tous les terrains qui sont bien drainés.
Vertus du coquelicot
Comme les pavots en général, le coquelicot regorge d’alcaloïdes, et c’est pourquoi on l’utilise dans la préparation de tisanes qui permettent d’aider à l’endormissement. Il possède également des vertus émollientes, ce qui aide à calmer des irritations de la toux ou de la gorge lorsqu’il est pris en pastilles ou en sirop.
La rhoeadine est son principe actif principal : de la sorte il calme mais ne crée aucune accoutumance nocive. Cette fleur permet aussi de soigner les personnes hyperémotives, nerveuses ou souffrant de problèmes respiratoires.
Et l’histoire dans tout ça ?
On fait venir le coquelicot de Bulgarie, mais il est déjà présent en Egypte dans des tombeaux. Si les fleurs étaient présentes ici, c’est qu’il servaient à offrir aux défunts de doux rêves. Il faut également savoir que les Grecs semblaient en être friands, puisqu’ils le mettaient dans leurs salades. Cette fleur est donc comestible ! Cette coutume se retrouve d’ailleurs en Italie, et ce, quelques siècles plus tard. Le coquelicot est aussi présent dans la mythologie grecque : Morphée offre un bouquet de cette fleur rouge à Déméter, pour la calmer, ne cessant de rechercher sa fille.
Une belle symbolique
Le coquelicot en plus de posséder de nombreuses vertus et d’avoir une histoire intéressante, recouvre une symbolique riche. Ce dernier étant une fleur éphémère, qui se fane relativement tôt, offre un message amoureux clair : « aimons-nous rapidement », et tant qu’on le peut. Par ailleurs, il possède des milliers de graines qui s’échappent de ses fleurs, symbole de fertilité et de fécondité.
Ainsi, la symbolique du coquelicot est forte : offrir un coquelicot à quelqu’un permet de témoigner du réconfort qu’on veut lui apporter (chagrin d’amour ou décès). La fleur permet d’endormir toutes les souffrances.