Massage thérapeutique ancestral et philosophie de vie
Dans les textes de l’Agama-Sûtra, le Bouddha enseigne que le roi de la médecine connaît en profondeur les maladies, les causes, et met tout en œuvre pour les soigner durablement, voire définitivement. Celui qui pratique le shiatsu accepte d’entrer en connexion avec celui qui reçoit son savoir, et la pratique ne peut être efficace que dans la création d’un véritable échange entre deux êtres.
« Soigner ce qui n’est pas encore malade », selon une maxime populaire chinoise, et traiter un individu en prenant en compte conjointement sa dimension corporelle et spirituelle posent les bases du Shiatsu né au début du XIXe siècle au Japon – Shi signifie doigt et atsu pression. S’il ne s’oppose pas à la médecine dite scientifique, le Shiatsu vise à rétablir la circulation des énergies à travers tout le corps en utilisant les méridiens et les points de pressions bien connus de l’acuponcture chinoise et de la médecine ancestrale appelée le Dôin-Angyô.
Il s’agit d’étudier en profondeur la circulation du Ki, aussi appelé la force de vie, afin de lui permettre d’évoluer à travers le corps librement et d’offrir un confort de vie couplé à une harmonie entre le corps et l’esprit à la personne qui en bénéficie.
Shiatsu, une discipline qui offre bien-être et confort
Le shiatsu ne soigne pas des symptômes ou des pathologies mais permet de rééquilibrer les énergies corporelles, de favoriser l’élimination du stress et d’évacuer les tensions. Il ne faut donc pas le substituer à un traitement médical mais plutôt l’envisager sous l’angle de la prévention. L’intérêt supplémentaire de cette discipline est de faire prendre conscience de son corps au patient pour vivre en harmonie avec ce dernier et mettre en œuvre une hygiène de vie adaptée au maintien du bien-être.
Cette technique se pratique par le biais de pressions stables et continues qui peuvent se pratiquer à travers les vêtements, au bureau, assis ou couchés et à toute heure de la journée. La durée moyenne d’une séance est d’environ quarante-cinq minutes et commence toujours par la prise du pouls et un effleurage, ce qui permet de faire un bilan énergétique afin d’adapter le déroulement de la séance à l’était psychique et physique d’une personne en particulier.
Au Japon, le Shiatsu est enseigné dans des écoles agrées par l’État. Cette technique manuelle est devenue très populaire en Europe, les prestations sont partiellement remboursées par le système de santé aux Pays-Bas, preuve que les résultats sont réels et connus de tous et aux États-Unis, des établissements spécialisés ont vu le jour. En 1997, la Commission européenne l’a identifié comme une des huit méthodes de médecine complémentaire par rapport à la médecine scientifique. Cette pratique originaire d’Asie s’invite de plus en plus dans les hôpitaux comme technique complémentaire de la médecine scientifique mais aussi pour soulager le personnel soignant.
Le shiatsu a été transposé des hommes aux animaux par Pamela HANNAY, praticienne shiatsu humain à l’institut OHASHI de New York. Aujourd’hui le shiatsu rencontre d’excellents résultats notamment dans le monde de l’équitation pour traiter les rhumatismes et sur les animaux domestiques tels que les chiens et les chats pour traiter des problèmes de stress, d’articulation, et de peaux.
Le shiatsu permet de régler de nombreux problèmes tels que les douleurs articulaires, digestives, tensions musculaires, et stimule les capacités de défense de l’organisme. La manipulation manuelle entraîne également la sécrétion de l’hormone du plaisir, l’endorphine, qui participe sans conteste à l’efficacité de la séance. Si la médecine douce séduit de plus en plus de monde grâce à son approche plus respectueuse du corps et de l’esprit, elle ne doit pas se substituer à des traitements médicaux en cours ou nécessaires.